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L’UACDDDD AU CHEVET DES COMMUNAUTES RURALES POUR LA PAIX ET LA CONCORDE LE VIVIER DE MEDIATEURS DU MANDE « MANDE KELEBAN-TON » Juin, Juillet Août 2025
lundi 29 septembre 2025, par
L’UACDDDD est un réseau d’associations et de coordinations d’associations engagée pour le développement et la défense des personnes démunies de leurs droits. Créée en 2005 elle travaille avec le Gouvernement du Mali dans un partenariat à travers la Commission interministérielle N° 2012-0042/PM-RM du 14 Mars 2012 pour l’examen et la résolution des conflits fonciers. Celle-ci a créé la commission ad’hoc N°2012-154/MATCL du 16 Mars 2012 composée de huit départements ministériels.
Dans ses missions et échanges interactifs avec les communautés, l’UACDDDD a jugé nécessaire de mettre en place un vivier de médiateurs du Mandé pour traiter les conflits notamment fonciers en s’appuyant sur les mécanismes traditionnels de résolution des conflits que regorge le Mandé.
Le vivier de médiateurs du Mandé est créé suite à la mise en œuvre du projet « Appui à la sécurisation de la Tenure foncière et forestière des communautés par la mise en place de la commission foncière villageoise du Mali » initié par l’UACDDDD dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi N°2017-001/du 11 AVR.2017 portant sur le Foncier Agricole (LFA) avec des innovations dont la reconnaissance des terres des communautés rurales et à travers le décret d’application N° 2018- 0333/PR-M du 4 avril 2018 fixant la composition et les modalités de fonctionnement de la commission foncière villageoise et de fraction.
Chaque époque, chaque société a ses réalités, ses moments de rayonnement, de difficultés. Jadis dans le Mandé, face à ces moments difficiles marqués par des guerres fratricides, de bonnes initiatives sont nées. Au XIIè siècle, en début de règne de Magan Soundiata fondateur de l’empire du Mali, ce fut le cas de la Charte de Kouroukanfouga où des décisions sages ont été prises pour la paix et la concorde entre les composantes de la société mandé. Aujourd’hui ce Mandé souffre de l’extravisme aurifère et de la l’accaparement des terres accompagnés de conflits.
Le vivier de médiateurs, Mandé Kèlèban-Ton s’inscrit dans cette logique de la recherche de la paix en appui à la Charte Nationale de la réconciliation au Mali dont l’initiative fut prise par les hautes autorités suite à la crise sécuritaire que connait le pays. Il est composé de personnes ressources imbues de stratégies de négociation sociale à l’aide des valeurs traditionnelles du terroir mandé. Il s’agit de personnes âgées, de « Gnamakala » forgerons, griots, maîtres de la parole, qui détiennent la mémoire collective de la société du Mandé. Ils jouent ce rôle social depuis les grands empires et états précoloniaux dont le Mali moderne est héritier avec comme noyau le Mandé.
A travers le projet appui « Appui à la sécurisation de la Tenure foncière et forestière des communautés par la mise en place des commissions foncières villageoises du Mali » et soutenu par Tenure Facility ; suivant le processus interactif de mise en place des COFOV en 10 étapes de l’UACDDDD, les enquêtes ont été menées sur les us et coutumes en vue d’élaborer les conventions locales de gestion des ressources naturelles dans les communes du Mandé en général. Ces enquêtes ont permis de recenser 24 (vingt-quatre) conflits communautaires autour des terres Agricoles convoitées notamment par la spéculation foncière et l’exploitation aurifère.
Après la mise en place du vivier, ses membres ont tenu trois rencontres : le 15 Mai 2025 à Samalé dans la commune rurale du Mandé, le 10 Juillet 2025 à Kangaba dans la commune rurale de Minidian, et le 10 Août 2025 à Naréna cercle de Kangaba, région de koulikoro. A l’issu de ces différentes rencontres, des conflits ont été priorisés sur lesquels trois commissions ont été constituées pour traitement.
Des recommandations fortes ont été faites pour une meilleure assise du vivier et une résolution idoine des conflits qui relèvent préalablement de la compétence de la Commission Foncière Villageoise (COFOV), de la Commission Foncière Communale (COFOC) et de la Commission Foncière Locale dont les attributions, la composition et les modalités de fonctionnement sont fixées par le décret N°09-011/P-RM du 19 janvier 2009. Le vivier doit donc nécessairement travailler en étroite collaboration avec ces différentes commissions sur le foncier rural.
Prendre en compte les ressortissants dans les stratégies de conciliation des conflits tout en gardant un œil attentif en leur endroit.
Les ressortissants des villages vivant dans les centres urbains notamment à Bamako sont bien écoutés par leurs frères des villages. Ils peuvent influencer leurs positions relatives à certaines questions positivement et souvent négativement.
Rencontrer la famille des communicateurs traditionnels du village de Kéla. Il s’agit des griots de Kéla, maîtres de la parole, ont joué et jouent encore un grand rôle dans la réconciliation des cœurs dans le Mandé.
Tenir compte des femmes en tant que personnes ressources pour la gestion de certains conflits dans lesquels elles jouent un rôle incontournable.
La visibilité du vivier par sa reconnaissance officielle en adressant des correspondances aux différentes autorités (maires, sous-préfets, préfets gouverneurs…) accompagnées de la liste des membres du vivier.
Faire des badges pour les membres du vivier
Organiser des émissions radiophoniques.
Repérer les personnes ressources hommes et femmes dans les différentes localités (Naréna, Siby, Badougou, Kangaba) pouvant épauler le vivier dans ses missions.
Implication des maires à faire reconnaître le vivier
Impliquer les Tomboloma des zones d’orpaillage du Mandé, dans le processus de conciliation. Le Tomboloma est une police traditionnelle mise en place par les orpailleurs pour assurer les malentendus entre les occupants des sites d’orpaillage.
Mettre en place une convention intercommunale légalisée des chefs de village.
Aujourd’hui les chefs de village sont des autorités reconnues officiellement. Ils doivent connaître leur rôles et responsabilités, dans la gestion de leur entité territoriale notamment la question des conflits fonciers qui leur est confiée avant toute saisine du tribunal. D’où la nécessité pour le vivier de travailler avec les COFOV.
Présentation
Présentation de l’UACDDD dite Union
1. CREATION DE L’UACDDDD Créée en 2003, l’Union des Associations et Coordinations d’associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démuni.es (UACDDDD) dite l’UNION est enregistrée sous le récépissé n° 0685 / G-DB du 30 Septembre 2005 conformément aux dispositions de la loi n° 04-038- du 05 août 2004 sur les associations en République du Mali. L’UACDDDD est à but non lucratif et apolitique. Son siège est sis à Niamakoro- Siébougouni- (…)
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